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… pour la première fois grâce à un petit coffret pour une fête traditionnelle bretonne.
À cette époque là, j’étais dans ma belle boutique de décoration qui vendait les meilleures sardines du monde. L’un des 7 magasins appartenant à l’entreprise JJFURIC, conserveurs à St Guénolé. J’avais réalisé un coffret « Brodeuses » pour une fête bretonne traditionnelle du même nom très connue à Pont l’Abbé, capitale du Pays Bigouden. Ce coffret était composé de différentes conserves de la mer : Soupe, sardines, maquereaux et tartinables. Que des bonnes choses. J’en avais eu l’initiative.
La fête se déroulait au 14 juillet sur 3 jours et je voulais qu’un événement marque la saison estivale.
Cette fête traditionnelle correspondant parfaitement à la culture de l’entreprise, je trouvais que c’était parfait. Ils étaient partenaires depuis de nombreuses années mais n’avaient jamais réalisé de coffrets à thèmes pour cet événement. J’avais fait faire le coffret et l’autocollant et j’en avais une centaine à vendre, sur le lieu de la fête et dans la boutique. Des vitrines à thèmes avaient été mis en place avec des tableaux bigoudens, des accessoires bigoudens -coiffe, instrument de musique, habillements, et avec bien sûr les fameux coffrets.
L’approche était plutôt contemporaine. Je m’étais bien amusée. Tout ce qui est créatif est un jeu pour moi.
J’ai rapidement demandé une communication adaptée sur la page Facebook de l’entreprise à propos de Evènement et du coffret. Je leur ai dit : « j’ai 100 coffrets à vendre, j’aimerais bien qu’on communique dessus ». Je voyais plein de choses à dire autour de Evènement et un teasing à faire pour le coffret. Le coordinateur des magasins m’a dit : « et tu vois ça comment? » qu’est ce qu’il faudrait publier? Je voyais ce qu’il fallait faire mais c’était plus simple de le faire moi même que de leur transmettre toutes les idées de publications Ma direction m’appelé en me disant : « on n’a pas le temps de s’en occuper et on te laisse la main. » « Ya! »
En effet, c’était beaucoup plus simple.
C’était parti ! Enfin presque…
…J’ai alors réalisé que j’allais publier au nom d’une entreprise de 80 personnes.
Mince je n’avais pas trop pensé à ça.. Ce n’était plus sur mon profil perso. C’était du sérieux maintenant. J’ai mis 2 jours à commencer mes publications. Un peu stressée tout d’un coup, après l’euphorie initiale.
Ce n’était plus la même chose que de poster mes états d’âme, mes fous rire, mes partages du moment et mes « je réagis au tac au tac ou au quart de tour » sur mon profil perso. J’y mettais ce que je voulais, tout ce qui me passait par la tête, parce que j’aime bien ça et que je trouvais ça drôle. Par contre pour une page entreprise. Il fallait avoir plus de recul, de retenue et réfléchir à plusieurs fois avant de publier. Trouver les bonnes ides et du contenu intéressant. Et si ça ne plaisait pas ? Ça arrive surtout au début. Il faut tester, ajuster, retester… indéfiniment, pour voir ce qui plait à la cible.
Sur Facebook, il y a 3 groupes d’utilisateurs.
15% des gens sont hyper actifs, ils communiquent très souvent, partagent et commentent en permanence, c’est mon cas.
Il y a une autre partie qui regarde et commente un peu sur les pages des autres, c’est le cas de ma « mère » par exemple et le dernier tiers ne met jamais rien, consulte juste mais par contre suit tout, c’est le cas de la plupart des gens ! Ça surprend d’ailleurs. Ah bon t’as vu ça?!
Pour être community manager il vaut mieux faire partie du premier groupe. Avis aux RH :-).
Cela veut dire, qu’on est fait pour communiquer et qu’on ne sera pas gêné de publier fréquemment. Sinon, on subit car c’est très chronophage. On peut très vite saturer car être souvent en ligne est très prenant mentalement. Et puis, il ne faut pas seulement publier… Mais on verra ça plus tard. Bref, là, c’était du sérieux et je ne publiais pas pour la marque « Innocent » ayant un marketing et une communication basée sur l’humour et les blagues Carambar… Dommage. Enfin non, communiquer sur des super bons produits ça allait être génial aussi.
On m’a envoyer un message en me disant : « alors tu commences…. quand ? » J’ai donc fait le grand saut, hop ! et osé commencer. C’était parti ! « Mont » – ça veut dire « Go ! » en breton – et…après les sueurs froides du début et un cerveau en pleine ébullition… je m’éclatais. Je faisais les photos et je publiais sur les différents thèmes concernant la petit fête traditionnelle de la capitale du pays bigood.
Après l’événement, on m’a dit que je pouvais continuer.
Ouf ! C’était juste top ! Ma carrière de community manager en herbe avait débuté.
J’ai donc continué sur la vie de l’entreprise, les fabrications des produits et les recettes… et presque tout ce qui me passait par la tête.
J’étais dans une phase de pratique et de découverte d’une page Facebook pro. Je comprenais au fur et à mesure toutes les fonctionnalités et l’évolution d’une page entreprise. Les statistiques, la veille… Et il fallait trouvé plein d’idées. Ce qui n’est pas toujours évident surtout quand on n’est pas sur place et ce même si on est créatif. Et je n’étais pas encore formé aux réseaux sociaux et au marketing digital…
C’était en 2014, il y a quatre ans tout juste. Et j’étais bébé community manager. Ou community manager junior pour faire pro.
Mais au fait, est ce que Facebook m’a permis de vendre tous mes coffrets «Brodeuses»?
En effet, j’ai tout vendu mais pas sur l’événement en question. A la fin de l’été, je n’avais plus aucune petite boite noire.
Concrètement, ce n’est pas Facebook qui m’a permis de tous les vendre mais plutôt ma présentation attrayante dans le magasin et en vitrine. A ce moment là, je débutais donc je ne maîtrisais pas tout les codes et surtout je ne savais pas faire de publicités ciblées Facebook.
Et voilà comment j’ai débuté en tant que community manager grâce à un petit coffret de conserves de poisson avec une belle bigoudène dessus!