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Digitale Nomade en recherche de sensations à l’Archipel de Molène.

Loïse Barbé

Community Manager et Photographe à Brest et aux alentours (Finistère)

Molène, une île à l’état brut.

« La marche active la pensée » disait Albert Einstein, c’est sûrement après avoir lu cette citation que j’ai entrepris mon tour des îles bretonnes en mode digitale nomade.

Digital Nomad ou Digitale Nomade, qu’est-ce que cela signifie ?

Digital signifie numérique, c’est donc quelqu’un qui a besoin des outils numériques pour travailler ou qui exerce une activité dans le numérique et qui peut travailler à distance et de n’importe quel endroit à partir du moment où il y a la 4G et la wifi. Nomade parce que cette personne change de destinations régulièrement tout travaillant.

Habituellement, les gens font le tour du monde ou choisissent des destinations exotiques. J’ai choisi le tour des îles bretonnes pour plusieurs raisons : la compatibilité familiale, un budget serré ainsi que mon intérêt pour le local, le grand air et la Bretagne.

Voici une carte des îles bretonnes que je pense découvrir : http://kikoubun.com/carte-des-iles-bretonnes/

Et parce que tout simplement, je ne les connais pas toutes et que les îles représentent une forte invitation aux voyages et un dépaysement assuré.

J’ai décidé d’alterner des séjours courts avec des séjours plus longs dans le but d’y travailler, de me ressourcer ou de développer ma créativité et pour écrire encore plus de contenus digitaux et savourer mon métier de créateur de contenus du web en faisant le plein d’inspiration et d’air iodé.

C’est dans ce cadre de Digitale Nomade que je réalise cette chronique digitale spéciale « voyage » autour des îles bretonnes.

C’est fait, j’ai commencé mon périple autour des îles bretonnes. Je l’avais annoncé dès fin 2019 en offrant à toute ma famille des bons cadeaux. Seulement à ce moment-là, d’une part, je n’avais pas le budget et d’autre part, la covid et ses périodes de confinement sont passés rapidement par là.

Après l’île de Batz, qui fut ma première île, me voici à Molène.

Digital Nomade d’île en île

Deuxième étape de nomadisme : l’archipel de Molène juste avant l’île de Ouessant.

Bonjour de Molène,

Un gros caillou juste avant Ouessant, c’est l’île de Molène. Une île à l’état brut où l’on se demande comment toutes ces maisons ont eu le courage de s’installer et les habitants d’y vivre depuis quatre mille ans si l’on en croit le panneau destiné aux quelques touristes. Quatre ou cinq bateaux accueillant les habitants et les quelques touristes téméraires en cette saison gîtaient dans le port.
Une île un peu rustique comme les îles Kerguelen. Je n’y ai jamais mis les pieds, mais c’est un peu comme cela que je les vois en encore plus ventées et avec un paysage sûrement un peu apocalyptique. Citadins et adeptes inconditionnels du shopping s’abstenir, sauf si vous voulez vous ennuyer mortellement. La Boutique Souvenir Tabac Alimentation ne saura vous contenter pleinement même si vous pouvez y trouver beaucoup de choses, car elle reçoit tout type d’arrivage.


Il ne faut pas avoir peur du vent et des embruns lorsqu’on met les pieds sur cette île, ni de l’immensité de l’océan qui peut effrayer un peu. Les abris se font rares.

Digital Nomade dans la Rade de Brest

La traversée avait été magique surtout au moment de la sortie de la rade de Brest sur la navette de Pen Ar Bed et le passage devant les différents phares : celui du Portzic, tout d’abord, du Minou ensuite et enfin celui de la Pointe Saint Mathieu, majestueux et qui attire tant les touristes.


Quand nous avons débarqué – avec deux copines – il faisait froid, un vent de Nord Est balayait notre visage et tout le village endormi par le confinement.
Heureusement, nous nous étions préparés et nous avions endossé nos bonnets et parkas épaisses.


C’est toujours curieux lorsqu’on ne connait pas un lieu.


On s’attend à quelque chose ou alors à rien et l’on retrouve tout son contraire ou quelque chose de complétement différent de ce que nous avions à l’esprit.


Une large digue nous menait à l’entrée du petit port. Quatre ou cinq bateaux nous attendaient. Puis sur la gauche en montant, se postait le village. Les maisons étaient agglutinées les unes aux autres comme pour se soutenir et se réchauffer contre les fortes rafales glaciales.


Il fallait monter un peu. Devant nous apparaissait un dédale de petites rues, des maisons grises ayant bravé de multiples tempêtes et quelques maisons neuves ou restaurées surgit de nulle part.


A la descente de la navette, le ciel était gris et nous nous sommes toutes dit intérieurement qu’avec ce temps et sans lieu pour s’abriter, les bars et les restaurants étant fermés, le tour de l’île serait une expérience un peu périlleuse.

Heureusement, il ne pleuvait pas, mais le vent froid cinglait nos visages.
On ne s’était pas imaginé que l’île serait aussi petite. Rapidement, nous avons vu qu’en 45 min, le tour de l’île serait vite réalisé. Sur la carte du bâtiment municipal, elle nous avait pourtant paru gigantesque.


Au loin, apparaissaient d’autres îles de l’archipel dont on ne connaissait pas encore le nom. Les plages sur le côté Est étaient parsemées de gros galets lissés par les courants puissants et de cailloux marrons foncés.


Des campeurs installaient courageusement leur tente et prenaient le risque de dormir sous le vent. Leur nuit serait sûrement mouvementée et surtout très ventée. Je ne sais pas si je m’y serais risquée. Le chemin était lissé par les vents. Des petits murets dignes de paysages irlandais, séparaient des champs de ronces et des monticules de touffes d’herbe épaisse.

Lorsque nous atteignîmes l’autre côté de l’île, à l’ouest, nous nous retrouvâmes dans un endroit plus abrité à notre grand soulagement, l’eau turquoise était un peu plus calme et les vagues d’écume disparaissaient au loin. La marée descendait, mais nous le vîmes bien plus tard. Les galets se faisaient plus petits et des plaques de sable blanc apparaissaient enfin parmi les gros galets, le sable était sans traces de pas et complètement lissé par les eaux.


L’herbe épaisse représentait une sensation douillette sous nos chaussures de randonnée. Des plantes au nom pour le moment inconnu se multipliaient et tapissaient le sol. Nous nous demandions comment elles arrivaient à pousser dans ces conditions difficiles. Des terriers de lapin apparaissaient ici et là sur le chemin étroit façonné par l’homme, et parfois un lapin osait en sortir pour gambader plus loin. Ils y avaient creusé un dédale de tunnels dans les ronces.


Du côté de la plage, il y avait des roches plates en escalier pour s’abriter.
Nous ne choisîmes pas l’endroit à roches plates, mais nous marchâmes un peu pour trouver des roches parfaitement lisses et idéales pour s’attabler et commencer les festivités.


L’endroit était abrité et les quelques nuages gênant commencèrent à disparaître pour laisser place à un beau soleil. Ouf, la chance était de notre côté. Le vent brutal était resté du côté du port. En contrebas, nous pouvions en être enfin préservés. Au loin, nous distinguions Ouessant, l’île impressionnante où je n’étais pas encore allée et qui faisait partie d’une de mes prochaines étapes. Lorsqu’on est au bord de l’eau, notre regard est comme happé par la mer et à Molène comme sûrement sur beaucoup d’îles, il est difficile de détacher son regard.


Un voilier penché faisait figure d’unique aventurier téméraire sur ces eaux rasées par le vent. Nous nous demandions quel était ce courageux?!

La Besace du Digital nomade

Huîtres, crème solaire, chips bretonnes et sandwich au tartare d’algues de Roscoff


Au fur et à mesure de la discussion, nous sortîmes le pique nique composé d’huîtres, de chips bretonnes aux algues de Bord à Bord ou de la marque Brets avec une recette au chèvre et au piment d’Espelette, de vin blanc frais et de boisson Kombucha, sandwich pesto rouge, salade et carottes râpées et de fuits frais.

La mer se retirait au loin au fil de la discussion et laissait place à une multitude de cailloux gris clair. Malgré la crème solaire, le soleil commençait à attaquer nos visages.

Nous continuâmes le tour de l’île et rejoignîmes le village pour une pause café et papotage. Nous refîmes une seconde fois le tour de l’île pour bien nous en imprégner. Nous regardions l’heure et décidèrent de repartir sans plus tarder pour ne pas manquer le bateau.

Le retour fut rapide et enivrant à bord de l’épaisse navette de Pen Ar Bed, tout le monde était sur le ponton pour admirer une dernière fois les grosses vagues et le paysage bluffant de la traversée. Un coup de soleil sur le front commençait à chauffer ma peau et finit par m’achever.

Un peu déçu cependant, de n’avoir pas vu ou déguster la fameuse saucisse de Molène.

Si être Digital Nomade, c’est cela, profiter des embruns, je pense que je vais vite m’habituer.

Promis une prochaine fois, je ferai un texte en mode plus comique ou gai. Tout dépend de mon humeur du moment.

Si vous aussi vous aimeriez vous rendre à Molène, dans les îles Bretonnes ou tout simplement créer un projet de ce type autour de chez vous, n’hésitez pas à me le partager.

Je me demande pourquoi je suis autant attirée par la mer. Je dois avoir du sang iodé dans les veines. Ma grand-mère était de Lesconil, cela doit venir de là.

Pour en savoir plus sur l’île de Molène : https://www.toutcommenceenfinistere.com/faune-flore-molene-finistere?page=0

Pour réserver votre escapade : https://pennarbed.fr/

Suivez mon périple sur mes réseaux sociaux d’Instagram et Facebook ou LinkedIn de Chroniques Digitales.

A très bientôt pour de nouvelles aventures de digitale nomade dans les îles bretonnes.

Loïse