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Loïse Barbé Community Manager à Brest : Amélie Fish, fish c’est à dire comme un poisson?

Loïse Barbé

Community Manager et Photographe à Brest et aux alentours (Finistère)

Faire des interviews enrichi mon travail de Community Manager. Rencontrer des personnes aussi.

Pour communiquer sur la nouvelle boîte de sardines de mon client La Cie Bretonne, j’ai décidé d’aller interviewer la peintre qui a illustré cette boîte collector. Je l’avais fait pour Marie Girard et Jacques Godin, les artistes des boîtes de sardines précédentes.
Une fois par mois, je me rends à l’usine pour faire des photos et collecter toutes les informations. J’avais donc caler le rendez vous à ce jour là. En début d’après-midi. En plein centre de Quimper. Rendez-vous dans l’atelier de peintre d’Amélie Fish. Amélie, ça me fait penser à Amélie Nothomb ou Amélie Poulain. J’aime bien. Ce prénom me parle. 5 à 10 min en retard à cause du stationnement difficile dans Quimper. Non, je ne suis presque jamais en retard. C’est juste une légende. Surtout depuis que je suis à mon compte. J’ai monté les 5 étages sans ascenseur. Un vieil immeuble du 19 ème. Enfin je pense. Je suis arrivée tout essoufflée. Je ne pouvais donc plus redescendre. J’ai frappé à une porte fermée par un scotch ou quelque chose comme ça sur la poignée. Un homme m’ouvrit la porte, je me suis tout de suite demandée si c’était bien là. « Amééélie! » Elle est arrivée. On s’est serré la main. Je l’avais déjà vu à l’usine lors de la fabrication de la fameuse boîte, elle ne m’était donc pas inconnue. Elle m’a dirigé vers la cuisine. Un café? Oui merci. Sans sucre. J’ai demandé où était la poubelle car j’avais un chewing gum comme souvent. Cela me fait office de cigarette. Mais en moins élégant, je l’accorde. Je m’empresse donc de trouver rapidement une poubelle. On a discuté un peu, beaucoup sur l’entreprise, sur les boîtes de sardines, sur ses impressions lorsqu’elle a assisté à la fabrication de la fameuse boîte. Elle ne pensait pas que c’était comme ça. Qu’il y avait autant de travail. Elle était très contente des explications et de la visite à l’usine ou chez le fabriquant de boîtes. Intéressant.

L’atelier d’Amélie Fish sous les combles à Quimper

Ensuite nous sommes montés dans son atelier sous les combles. Poutres apparentes. C’était un peu sombre mais il y avait des petites lucarnes qui laissaient entrer juste ce qu’il fallait de lumière. Pour une peintre en effet, c’était l’idéal. Ça m’a fait penser à Vermeer ou Rembrandt. Le faisceau de lumière incliné sur la toile. La pénombre. Même si le style n’avait rien à voir. Clairement. Elle m’a présenté l’endroit. Ce n’était pas très haut mais il y avait pas mal d’espace pour créer et entreposer des toiles. Je me suis demandée si j’avais justement assez de lumière pour prendre l’endroit en photo et pour faire un portrait ou deux d’elle. Ou s’il me fallait mon pied d’appareil photo que j’avais laissé dans la voiture. D’habitude, j’aime les endroits très lumineux pour « shooter ». Je devais juste m’adapter. Je lui ai dit que cela me ferai un bon exercice. Techniquement parlant et visuellement parlant. J’ai pris quelques photos avec mon smartphone pour les stories Instagram. Ces photos qui restent 24H en dessous du logo. Sur un chevalet il y avait un tableau avec des poissons. Justement. C’est leur histoire que je recherchais. J’ai décidé de lui posé d’abord les différentes questions que j’avais préparées sur mon ordinateur. On s’est installé à l’autre bout des combles. J’ai poussé des tubes de peinture multicolores pour faire un peu de place. Elle m’a dit qu’il y avait un peu de bazar. J’ai trouvé ça tout à fait normal et même très joli. Je voyais les photos que je pouvais faire des bombes de peinture et autres tubes. Je n’imagine pas du tout un atelier d’artiste avec des tubes de peintures bien rangés comme il faut et tout comme il faut. Ce n’est pas un magasin de déco mais plutôt un fouillis créatif. Je pense à Picasso, Pollock ou Basquiat avec des toiles s’amoncelant contre un mur, dans un coin ou même un peu partout et des tubes de peinture regroupés, entassés à différents endroits. De la peinture sur le sol. Des tâches. Là c’était plutôt bien rangé à côté de mon idée d’un atelier d’artiste.

L’enfance d’Amélie Fish, artiste à Quimper.

Je lui ai demandé de me parler de son parcours et de son enfance. Ce qu’elle a fait volontiers. J’aime bien savoir d’où tout a commencé et dans quel contexte un artiste ou une personne a grandi. En général, ça forge l’identité et le devenir d’une personne. Elle m’a raconté ensuite une partie de ses nombreux voyages qu’elle a effectué pendant 10 ans et qui constituent le socle de son inspiration. Surtout l’aventure avec les rennes. Elle m’a parlé de sa vision de la vie et du matérialisme. De son séjour aux Beaux Arts et de sa vision de ce type d’études. De la manière dont elle s’organisait pour créer. De son attrait pour la mer, des gens qui y travaillent et du surf qu’elle a beaucoup pratiqué à une période.
Quand elle a répondu à l’ensemble de mes questions, j’ai commencé à la prendre en photos. J’ai fait comme d’habitude en portrait solo tout d’abord avec mon 85mm. Elle n’était pas très à l’aise, elle m’a dit qu’elle n’aimait pas être prise en photo et avec le peu de lumière qui tombait de la lucarne sur son visage c’était un peu compliqué. Il y avait du flou. Elle m’a dit qu’elle préférait être prise en peignant. Elle se sentait plus dans son élément. C’est donc ce que j’ai fait. Elle a pris son crayon Posca et a commencé à repasser sur les contours des petits poissons. Les couleurs sur la toile étaient noir, bleu et blanc. C’était mieux pour moi comme pour elle. Elle se sentait moins photographiée et je pouvais prendre plus mon temps. J’ai pris 20 à 30 photos, je ne sais plus. A un moment, je lui ai dit que c’était bon. J’avais ce qu’il me fallait.
Son fils est arrivé de l’école. Il ne se souvenait pas de moi lorsque je l’avais pris en photo à l’usine goûtant à 10, 11H du matin des sardines qui venaient d’être cuites et que lui avait donné Jean-François Furic.
A la fin, elle m’a montré un tableau du monde à l’envers. Une grande mappemonde. C’était impressionnant et bien vue. Elle m’a donné des cartes représentant ses tableaux. Je vais les accrocher dans mon studio à côté de mes plaques de sardines signées par les différents artistes. On est redescendu. C’était bien et intéressant.
J’avais interviewé Amélie Fish et j’avais passé un bon moment en sa compagnie. Ma journée avait été riche. Un plus dans ma vie de Community Manager.

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https://www.lacompagniebretonne.fr/2018/11/12/amelie-fish-son-univers-linterview/